Notre paracha de la semaine nous fera sauter 10 générations depuis Noa’h jusqu’à Avraham Avinou. Cet homme exceptionnel sera le premier à reconnaître et à servir le D’ Unique de toute chair. En effet, les générations d’après le déluge n’avaient pas atteint leur but et trébuchèrent dans le culte idolâtre. Les idoles se répandirent dans toutes les populations du globe comme le Iphone se répand dans nos contrées… Tout le monde le savait, le monde avait été créé par une Force surnaturelle. Seulement il est nettement plus facile de servir le soleil ou pour d’autres la lune (et de nos jours, le dieu argent) plus tôt que le D’ unique Qui demande un minimum d’éthique et de morale. Seulement avec le temps, et la facilité… Ce n’est qu’Avram qui reconnaîtra l’inutilité de tous ces cultes et de toutes ces fausses valeurs… D’après un Midrach, Avram comprit très jeune, d’après un autre Midrach, il était alors adulte (c’est peut-être aussi un enseignement pour les générations futures à savoir qu’il n’existe pas d’âge pour faire Techouva et se rapprocher de la Tora et des Mitsvoth…). Finalement Abraham servit Hachem et tourna le dos à toutes les idoles de son pays et de sa maison paternelle. Son parcours ressemblerait de nos jours à celui d’un homme qui décide de jeter dans une fournaise (ardente) son Iphone avec son application Facebook… Seulement il ne se contentera pas d’une réflexion théologique poussée, mais qui reste du domaine intellectuel, il développera sa foi auprès de toute la population locale et fera des prosélytes qui suivront son chemin béni. Et lorsque Hachem dira à Avram de partir de Haran (dans les environs des Émirats…) en direction d’une terre inconnue (Israël), Avram prendra avec lui tous ses élèves. Le verset dit : « Et Avram partit et prit toutes les âmes qu’il avait fait à Haran, etc. ». Rachi explique que ce sont tous les convertis ; comme la Guemara l’enseigne : Avram convertissait les hommes et Sara, les femmes. » (Lorsque l’on parle conversion à cette époque reculée, il ne s’agissait pas véritablement de celle que l’on pratique de nos jours, car la Tora n’avait pas encore été donnée au Clall Israël –ce ne sera que près de 400 années après. Mais c’était un apprentissage à la foi en D’). Seulement de ce passage nous apprenons que la conversion c’est faire des nouveaux hommes. Comme la Guemara Yevamoth l’enseigne : un converti a le même statut (au niveau de la loi) qu’un nouveau-né.
Cet enseignement est à rapprocher avec un autre passage du Talmud (Sanhédrin 99b)qui enseigne : « Tout celui qui apprend la Tora au fils de son ami c’est comme s’il l’avait fait naître ! » Quel est le sens de ces paroles ? Le Maharcha explique d’après un verset que fondamentalement l’homme et l’animal sont proches. En effet, le quadrupède mange, boit et jouit de son pâturage tandis que l’homme cherche aussi à jouir de la vie. Et bien des fois, l’homme est beaucoup plus cruel (que les animaux) car on n’a jamais vu un éléphant exterminer d’autres éléphants (sa race) tandis que l’histoire humaine est remplie de guerres et d’exterminations de toutes sortes… Donc la vraie différence (entre l’homme et l’animal), c’est sa capacité à se rapprocher et servir son Créateur au travers de la prière, des Mitsvoth et de l’étude de la Tora. Donc lorsqu’un homme enseignera à son prochain la Tora, il le fera devenir un être spirituel. Grâce à cela, il acquerra une connaissance qui l’élèvera au dessus du monde des bipèdes/quadrupèdes et l’amènera à la découverte d’un autre monde vrai et profond afin de se rapprocher de Son Créateur. Il s’agit donc bien d’une naissance… Mazel Tov ! (N’est-ce pas mes chers lecteurs ?).
On finira par une courte anecdote. Il s’agit du Maguid de la ville de Douvno (cela remonte à près de deux siècles en arrière). Une fois dans la rue il vit un spectacle étrange, celui d’un vieil aveugle qui était guidé par un enfant alors que tous les deux étaient habillés en haillons… Le rav s’adressa au vieillard qui ne répondait pas tandis que l’enfant chétif expliqua qu’il s’agissait de son père aveugle, que pour manger ils étaient obligés d’aller de synagogues en synagogues afin de demander la Tsedaka. Le rav prit en pitié de ces indigents et leur ouvrit grandement sa maison. Là-bas ils restèrent quelques jours mais rapidement le père rendit son âme à son Créateur ! Par la suite, le Maguid de Douvno déclara au jeune orphelin qu’il se faisait une question d’honneur de l’éduquer comme son propre fils. Le Maguid investit son temps et son énergie afin d’éduquer du mieux possible ce jeune orphelin ; il l’enverra au Talmud Tora de sa ville et le nourrira toutes ces années. Il s’est trouvé que ce jeune était un véritable surdoué : tout ce qu’il apprenait, il le retenait ! Avec le temps et sa grande assiduité, il deviendra le Gaon (Prince) de la Tora rabbi Chelomo Kluger Zatsal qui écrira de nombreuses responsas et livres sur toute la Tora. Lorsque –des années plus tard- le Maguid de Douvno disparaîtra, il arrivera en rêve (certainement à un de ses élèves) et dit : « Quand je suis arrivé devant le BETH DIN du Ciel, on m’a montré 50 livres que j’avais écrit au cours de ma vie… Je me suis étonné et j’ai dit : ‘De ma vie je n’ai jamais écrit ces livres…Ce ne sont pas les miens…’ On me répondit : » Effectivement, ce sont les livres du rav Kluger. Mais puisque tu l’as fait grandir chez toi, grâce à tes actions tu as une part dans toute cette Tora c’est pourquoi toute sa grandeur en Tora est mis à ton compte dans le Ciel comme si toi même tu les avais écrits ! »…
Pourquoi tu t’angoisses ?!
Cette semaine j’innoverai un peu… En effet, on vient de passer de magnifiques fêtes de Souccoth. Et cette année le peuple (tout du moins en Erets) a eu même la chance d’être confiné dans la Soucca ! Donc après avoir passé près de 7 jours 24h/24h dans la cabane sainte, on a pu emmagasiner une bonne dose de confiance en D’ et de joie dans le service divin qui nous accompagneront le long de toute l’année… Durant ces jours j’ai lu une anecdote intéressante (rapportée par le rav Nethanel Schwartz chilta) qui nous donnera un bon conseil –je l’espère- pour tous ceux qui ont certaines difficultés à sortir de la morosité ambiante (à cause de Corona et autres…). Il s’agit d’un homme très débordé qui est venu rendre visite à un grand rav de Jérusalem et d’Israël : le rav Chelomo Zalman Auerbach zatsal (décédé il y a près de 20 ans). Notre homme avait de grosses responsabilités qui lui pesaient beaucoup et il était venu voir le rav Auerbach pour prendre conseil. Le rav lui demanda depuis combien de temps avait-il prit sur lui ces responsabilités communautaires? Il répondit depuis 25 années ! Le rav demanda : « Est-ce qu’il y a eu des périodes difficiles ? » Il répondit, c’est fréquent ! Est-ce qu’Hachem ne t’as pas envoyé
Son aide ? Toujours, mais l’angoisse me revient fréquemment en fin de mois… Le rav : « Tu vois que c’est D’ Qui organise tes affaires… alors pourquoi tu t’angoisses ? Tu n’es pas seul au monde à être responsable d’autres personnes sur terre ! Il y a le patron de son entreprise, mais aussi chaque père de famille qui se doit de marier ses enfants… Tu n’es pas seul… Hachem est avec toi ! Le contraire de l’angoisse c’est de placer sa confiance en Hachem. Comment faire ? Je te propose de prendre un petit carnet que tu garderas précieusement. Dedans tu marqueras toutes les petites (ou grandes) délivrances que D’ te fait quotidiennement dans ta vie (on prendra un exemple proche de nous : comment –certains- ont guéri du Corona (sans avoir besoin d’appareils respiratoires –que D’ nous en garde)…Ou encore comment on a réussi à passer le mois dernier alors qu’on est depuis pas mal de temps sans travail, etc…). Et avant la bénédiction de « Modim » que l’on dit dans la prière quotidienne… Sors ce petit carnet et regardes et lis toutes ces belles réussites que Hachem t’a octroyées … Tu verras que toutes tes angoisses disparaîtront… ».
Je finirais cette semaine par une véritable histoire que je voulais vous présenter il y a déjà quelques mois. Comme je vous ai parlé de foi et confiance en Hachem –le meilleur remède contre les angoisses de notre époque- je continuerais sur ma lancée. Il s’agit d’un très riche homme de la communauté new-yorkaise. Comme vous le savez, cette communauté à particulièrement été touchée par le Corona. Cet homme – semble-t-il d’âge avancé – avait lui aussi été touché par le fléau. Il a été conduit à l’hôpital, sa situation était si grave qu’il a dû être placé de suite en service de réanimation –que D’ nous en préserve. Or son état continua à se dégrader jusqu’à ce qu’il tombe dans le coma… Puis les médecins constatèrent sa mort clinique… (Cette histoire vraie a été rapporté par le rav Genout dans Dirchou il y a quelques mois lors de la première vague du Covid 19). Seulement après un certain temps, il recouvrit ses esprits et ses forces… Au point qu’il sortira indemne de l’hôpital : béni soit le Guérisseur de toutes les plaies ! Retourné à sa maison il décida de faire une fête pour commémorer son miraculeux sauvetage. A l’occasion il invitera tous ses amis et connaissances à venir participer à sa joie (par le biais du téléphone et du zoom…). Lors de cette rencontre amicale virtuelle, il prit la parole et raconta son histoire : « Lorsque je suis tombé dans le comas puis en mort clinique, j’ai ressenti que mon âme s’envolait et se tenait devant le Beth Din ! On m’a montré alors toutes mes actions sur terre : je devais passer en jugement. C’est alors qu’une voix s’est faite entendre, il s’agissait d’un défendeur qui criait : »Tsédaka tatsil mimavet! » La Tsedaka sauve de la mort! (un verset de Kohélet). Il m’a été dit : « Puisque cet homme de par ses deniers soutient les institutions de Tora sur terre, alors il aura droit à la vie sauve et à revenir en bas ! » Fin des paroles époustouflantes. Et notre homme dira à l’assemblée (parmi lesquels des rabanim d’Erets qui étaient aussi au bout du fil), c’est vrai qu’avec corona beaucoup de mes affaires ne sont pas bien florissantes mais j’ai la preuve que c’est grâce à ma générosité (pour le soutien au monde des Collelim et Yechivots que je dois ma vie sauve… Donc je TRIPLERAIS mon aide cette année et je vous pousserai, mes chers amis, à faire de même ! » Fin de l’anecdote véritable qui nous révélera une vérité déjà connue : c’est la générosité que l’on fait (en particulier pour les institutions de Tora) qui rallonge nos jours et pas seulement les masques portés à longueur de journée…
Chabath Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.
David Gold
Tél. 00-972-556778747, e-mail : 9094412g@gmail.com
On souhaitera une grande bénédiction à Israël Gold et son épouse Orly (Ramat Beth Chemech 3) à l’occasion de la Bar-Mitsva de leur fils Nehouraï Néro Yaïr. Qu’ils aient le mérite de le voir grandir dans la Tora, les mitsvoth et la crainte du Ciel.
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