Question: Est-il permis de parler entre la ‘Amida et la répétition de l’officiant?
Réponse: Lorsque l’on termine la ‘Amida à voix basse, on doit attendre en silence la répétition de l’officiant, et l’on ne doit absolument pas bavarder entre la ‘Amida et la répétition. Il n’y a pas de différence sur cette règle entre les hommes et les femmes, pour toute personne qui prie à la synagogue où il y a un officiant qui dirige l’office, l’attitude la plus juste est de ne pas parler entre la ‘Amida et la répétition de l’officiant.
« Hachem Chama’ti Chim’a’ha, Yaréti »
Cependant, les décisionnaires débattent au sujet de versets ou de Piyoutim (poèmes liturgiques) spécifiques qui ont été instaurés entre la ‘Amida et la répétition de l’officiant, comme le Piyout « Hachem Chama’ti Chim’a’ha, Yaréti » que l’on dit lors des Yamim Noraïm (Roch Ha-Chana et Yom Kippour) avant la répétition de l’officiant. Est-il permis de dire ces Piyoutim, ou bien étant donné qu’il est interdit de s’interrompre entre la ‘Amida et la répétition, même un tel Piyout ne doit pas être dit avant la répétition?
Dans la pratique, notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit (Chou’t Yé’havé Da’at vol.5 chap.42) qu’il est permis de dire le Piyout « Hachem Chama’ti Chim’a’ha, Yaréti » entre la ‘Amida et la répétition de l’officiant.
Il est préférable que l’officiant lui-même se taise et ne dise pas ce Piyout, car selon les propos du ARI zal, il y a une véritable faute dans le fait de s’interrompre verbalement entre la ‘Amida et la répétition. Mais le reste de l’assemblée peut dire ce Piyout.
En cas de nécessité, il leur est même permis de dire des paroles de Torah à voix basse entre la ‘Amida et la répétition. Seule une conversation profane est interdite.
Les propos du Ben Ich ‘Haï
Le Gaon Rabbenou Yossef ‘HAÏM z.ts.l écrit dans son livre Ben Ich ‘Haï (Térouma) que lorsqu’on se trouve entre la ‘Amida et la répétition de l’officiant « on ne doit pas parler, ni même étudier des enseignements de Torah ».
Ces propos se basent sur ceux de notre maitre le ARI zal mentionnés plus haut.
Cependant, notre maitre le Rav z.ts.l émet une remarque sur ses propos (Halichott ‘Olam vol.1 page 191), et il réfute son opinion en disant que si l’on désire consulter un livre afin de ne pas rester oisif, il est permis de le faire. Particulièrement du fait que selon le strict Din, il est permis d’étudier à ce moment là, même en prononçant les paroles avec la bouche à voix basse, comme nous l’avons écrit.
Mais l’officiant lui-même ne doit pas s’interrompre, même pour une nécessité d’étude d’enseignements de Torah.
En conclusion: Même si l’on ne doit pas parler entre la ‘Amida et la répétition de l’officiant, il est malgré tout permis d’étudier en silence dans un livre. Certains décisionnaires autorisent même d’étudier à voix basse à partir d’un livre, comme quelqu’un qui lit des Téhilim. Mais l’officiant lui-même ne doit absolument pas s’interrompre entre la ‘Amida et la répétition.
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