Je voudrais rapporter ici des règles d’hygiène de vie, que le kitsour Choul’han ‘Aroukh (chapitres 32, 33) a tirées des Hilkhot Dé’ot du Rambam. Notre ouvrage repose essentiellement sur son affirmation, selon laquelle « la santé ou la faiblesse du corps dépendent en grande partie de la digestion des aliments ».
Avoir un corps sain et parfait, c’est suivre les voies de D’. On ne peut saisir ni acquérir la moindre connaissance du Créateur en étant malade. Par conséquent, on doit s’éloigner de ce qui est destructeur pour le corps et s’habituer aux choses qui le rendent sain et fort, comme il est dit (Dévarim 4,15) : « Prenez bien soin de votre vie ».
Le Créateur, qu’il soit béni et que Son nom soit béni, a créé l’homme (ainsi que tout être vivant) en y mettant une chaleur naturelle et si elle disparaissait, la vie s’éteindrait également. La maintenance de cette chaleur naturelle est entretenue par la nourriture absorbée. De même qu’un feu s’éteint complètement si l’on n’y ajoute pas constamment du bois, l’homme qui ne mange pas, meurt, car son feu intérieur s’éteint. La nourriture est broyée entre les dents et réduite en bouillie par un mélange de suc et de salive. De là, elle descend dans l’estomac où elle est de nouveau broyée, mélangée aux sucs (gastrique et biliaire), diluée, transformée par la chaleur et les sucs, puis digérée. La partie utile en est triée pour nourrir tous les organes et maintenir l’homme en vie ; les déchets, correspondant au surplus, sont évacués. C’est pour cela que nous disons dans la bénédiction achèr yatsar (selon une explication) : « Il fait des merveilles ». Car le Saint béni soit-Il a conféré à la nature humaine la faculté de trier le bon dans les aliments et à chaque organe celle d’attirer la nourriture qui lui convient, en rejetant le déchet qui pourrirait en restant à l’intérieur et provoquerait des maladies, que D’ nous en préserve ! C’est pourquoi, la santé et la faiblesse du corps dépendent en grande partie de la digestion des aliments. Si elle est bonne et facile, on sera en bonne santé ; en revanche, des troubles digestifs provoquent un affaiblissement qui pourrait être dangereux, à D’ ne plaise.
La digestion est bonne quand la nourriture est légère et pas trop abondante. En revanche, les dilatations et les contractions naturelles de l’estomac sont entravées quand il est plein et il ne peut plus malaxer la nourriture comme il faut, à l’instar du feu qui ne brûle pas bien si l’on y ajoute trop de bois. C’est pourquoi, qui veut garder son corps en bonne santé veillera à manger modérément, selon sa nature, ni trop peu ni à satiété. La plupart des maladies proviennent soit d’une alimentation malsaine, soit d’une nourriture trop abondante avalée grossièrement, même si elle est saine. Comme l’affirme le roi Salomon dans sa sagesse : « Qui garde sa bouche et sa langue se garde de tourments » (Michlé 21 ;23) – « qui garde sa bouche » en évitant de manger des aliments nuisibles ou de se gaver, « et sa langue » en ne disant que le strict nécessaire. Un sage a déclaré : « Un peu de nourriture malsaine ne fait pas autant de mal que l’abus de nourriture saine. ».
La capacité de digestion d’un jeune homme est importante et exige ainsi des apports alimentaires plus fréquents que chez l’adulte. Quant à la personne âgée, plus faibles, il lui faut une alimentation légère – en faible quantité, mais d’une haute valeur nutritive. ‘
L’appareil digestif étant affaibli en été par la chaleur, il convient de manger moins qu’en hiver -un tiers de moins d’après les estimations d’éminents médecins.
Il est bon de se fatiguer, avant de manger par la marche ou le travail afin de réchauffer le corps ; ceci est une importante règle médicale. C’est un des sens des versets : «tu mangeras à la sueur de ton front» (Béréchit 3, 19) et «Elle ne mange pas le pain de la paresse» (Michlé 31, 27). On doit desserrer sa ceinture avant de manger et, au moment du repas, rester assis à sa place (bien droit), ou s’appuyer sur le côté gauche. Après le repas, il est mauvais de trop se dépenser, car l’estomac risque de se vider avant d’avoir digéré la nourriture ; il faut marcher un peu et se reposer, mais ne pas faire de longues promenades et de grands efforts. On ne doit pas dormir dans les deux heures qui suivent le repas, de peur que des vapeurs nuisibles ne montent au cerveau.
Extrait de l’ouvrage « Une vie saine selon la Halakha » du Rav Yé’hezkel Is’hayek Chlita Contact 00 972.361.87.876
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