26 novembre 2024

Ça va mal en Israël…

Notre illustration : une caricature sur ce que mangent les hommes politiques, Litsman des aliments surveillés par le Badats, Dérhy par l’organisme de Shass, et à Yemina, on mange la rabbanouth tout entière (Biderman, Haarets !)…

Israël souffre depuis quelques années d’un… équilibre très encombrant des forces dans le pays ! Deux grands groupes se sont constitués, et ils parviennent à attirer, chacun, un nombre égal de citoyens qui feront tout pour soutenir le parti qui correspond à leurs options, faisant, en fin de parcours, qu’il n’est pas du tout évident de composer des équipes gouvernementales. Ceci, quand, en plus, certains partis n’hésitent pas à user du mensonge et à changer, après coup, de direction, d’une manière parfois époustouflante – c’est l’exemple de Yemina, parti de droite parti à gauche, de manière absolue.

Afin d’arriver au pouvoir, l’un et l’autre des groupes est prêt à s’allier avec d’autres partis, ce qui rend l’équilibre encore plus fragile et délicat : le précédent gouvernement l’a prouvé, toute décision importante glissant automatiquement dans le domaine de la politique, et non point de l’analyse logique et froide des problèmes, ce qui a terriblement perturbé la vie politique alors. Présentement, c’est encore pire, parce chaque député, le plus insignifiant soit-il, peut par un simple coup de tête obtenir les meilleurs résultats possible, des milliards de shékels, uniquement pour éviter qu’il ne fasse tomber le gouvernement et ses projets…

Sans parler du nombre inédit de postes ministériels qui ont été attribués à n’importe qui, ce qui ajoute encore des problèmes sur le plan financier du pays, mais pas seulement : le ridicule de ces gens prend de l’ampleur, et la conscience du public de leur insignifiance et de leur manque de maturité ! Ils critiquaient auparavant le gouvernement Netaniahou pour avoir tenté de monter un gouvernement avec Ganz et amené alors à accorder des postes ministériels à trop de personnes, uniquement pour assurer l’équilibre de son gouvernement, mais à présent ils font exactement la même chose, avec encore plus d’exagérations et d’inflation de postes !

Le tout va sans doute, si D’ veut, provoquer la chute de ce gouvernement dans un proche avenir. Toutefois, est-ce que cela sera utile ? Ce n’est pas sûr, car à de nouvelles élections, qui obtiendra-t-il un nombre suffisant pour arriver à un gouvernement reposant sur des bases normales et équilibrées ?

Rapportons ici l’analyse de l’un des journalistes connus du pays. Yoav Krakowski, commentateur Cahn 11 Dans une interview à la ligne Haredi : « Les gouvernements tombent quand ils ne s’entendent pas avec eux-mêmes. Tikva ‘hadacha est le parti qui cause des problèmes dans cette coalition. Tous ses membres provoquent des émeutes. La confiance dans le gouvernement commence à s’effriter. La perte de voix du gouvernement l’affaiblit grandement face à l’opposition. Bennett doit exiger de la part de Sa’ar, dirigeant du parti Tikva ‘hadacha, de se calmer. Ce gouvernement dépend de chaque député aussi insignifiant soit-il. L’histoire d’Eli Avidar qui reçoit un poste ministériel vide de sens est très déroutante, c’est l’événement le plus délirant. »

Pendant ce temps, toutefois, Lieberman ne dort pas. Le député Yaakov révèle dans le débat d’urgence qu’il a lancé sur le décret « doubler la taxe sur la vaisselle jetable », que la taxation ne concerne que les gens à petits revenus et donc la vaisselle utilisée par les familles à faible revenu, tandis que sur les gros couverts des restaurants et des familles aisées il n’y aura pas d’impôt supplémentaire ! C’est fantastique ! Autrement dit, Lieberman vise avant tout à frapper les familles nombreuses, dont on sait l’appartenance politique et religieuse, mais jamais, au grand jamais, les gens de meilleure classe.

Que l’Eternel nous débarrasse au plus tôt de tels gens, en fait incapable de gérer un Etat et encore moins en une situation désastreuse et dangereuse comme celle d’une épidémie qui reprend avec force, ne visant qu’à un seul but, celui de détruire tout élément religieux de la vie commune et d’entraver les capacités financières de personnes qui se dévouent pour l’étude de la Tora.

Rav KAHN pour Kountrass