15 novembre 2024

C’est vrai que tu es loin, mais Je vais t’aider…

Sur Yom Kippour : « Le Gardien d’Israël ne dort ni ne sommeille »

Bénit soit Hachem pour tous les prodiges qu’Il nous a fait au Liban avec les « Bippers » et la fin d’assassins assoiffés de sang juif et des innombrables missiles, ULM et autres engins destructeurs qui sont lancés jours après jours vers Tsion depuis l’Iran, le Yémen, le Liban, l’Irak, Gaza sans faire de victimes ! 

Et Hachem continue à nous protéger envers et contre tous grâce à notre Techouva !

« Le Gardien d’Israël ne dort ni ne sommeille ».

Ces paroles de Tora seront lus pour la refoua cheléma complète de Yitsak ben ‘Hmaicha (famille Belaiche Sarcelles).

Ces paroles de Tora seront lues le-‘ilouï Nichma de mon oncle Reouven David ben Avraham Natté (Robert Gold Paris/Ko’hav Yaacov) tihié nichmato tseroura betsror ha’haim (Jahrseit : 6 Tichri)

C’est vrai que tu es loin, mais Je vais t’aider…

D’une manière générale nous vous proposons toutes les semaines, béni soit Hachem, un Dvar Tora et un sipour véridique qui vous fait passer un agréable moment en famille et donne du baume au cœur pour la semaine à venir.

Seulement cette semaine, le travail spirituel est dans nos mains ! Vous le savez, Yom Kippour tombe Chabbat prochain, or cette date marque la fin des 10 Jours redoutables. Le jugement de Roch Hachana est scellé à Kippour, qui vivra, qui sera tranquille ou déplacé (tous nos frères du nord d’Israël et du sud de l’année passée) qui trouvera la mort par le feu, que Hachem nous en garde, (les victimes du 7 octobre dernier et de la guerre de Gaza), qui par les bêtes féroces (le Hezbolah, Hamas, l’Iran…) …

En un mot la communauté a passé une année difficile, et l’année 5785 dépend étroitement de nos prières et résolutions liées à ce jour de Kippour (d’ailleurs à la suite du 7 octobre. une partie de la population très éloignée commença un processus de retour aux valeurs. Pour preuve, une dame ‘hilonith a dit à un ami qu’elle prenait sur elle dorénavant le Chabbath de ne pas utiliser son portable durant 24 heures… Pour un grand religieux cela peut apparaître futile, mais dans le Ciel c’est comptabilisé comme une véritable Techouva (car l’élan du cœur dépend du niveau de chacun) et apporte sa dose de guérison. Or le conseil pour sortir de nos difficultés est donné dans notre Ma’hzor (livre de prière) : « Prier (sincèrement), faire Techouva (sincère) et donner la Tsedaka (aux pauvres, institutions communautaires et Yechivoth) retirent les mauvais décrets ».

Le Chabbath passé nous avons lu dans la Haftara de Hochéa (14.2) : « Reviens Israël jusqu’à Hachem ton D’ car tu as trébuché dans la faute ; prenez des choses avec vous et revenez à Hachem« . Donc on voit que l’injonction de revenir à Hachem n’est pas un slogan des organismes de Techouva (Ara’him, Hidabrout et j’en passe…) de ces dernières années – d’ailleurs on leur tirera notre chapeau pour tout leur travail -, mais ce slogan remonte à une période beaucoup plus lointaine : celle des prophètes d’Israël. Et pour dire vrai, les Sages de mémoire bénie enseignent que cela remonte à la nuit des temps, puisque Hachem a créé le monde avec la possibilité de faire Techouva. Et c’est logique, car l’homme a été créé pour servir Hachem grâce aux Mistvoth. Or l’homme reste un homme et son Yétser le pousse à toute sorte d’investigation à droite et à gauche et lui fait oublier le but de sa descente sur terre. L’antidote qui peut tout effacer : la Techouva. On remarquera par exemple qu’une chemise flambant neuf se salira au fur à mesure de son utilisation. Nécessairement il faudra utiliser un détergeant pour faire partir toute la crasse et les saletés accumulées qui avec le temps lui ont donné une couleur sombre (ndlr: mes lecteurs ont pu remarquer la grande profondeur de l’analyse, n’est-ce pas ?). Pareillement le jour de Kippour toutes les saletés (fautes et péchés) accumulées par l’âme seront essorées et lavées afin qu’à la fin du jour saint, nous retrouvions un homme propre de tout pécher et qu’au final Hachem récupérera une communauté étincelante, magnifique et neuve, pour mériter d’une année à venir pleine de bénédictions et de réussites (et finies les menaces du Hezbolah, du Hamas, de l’Iran du Yémen …).

Les Sages enseignent sur ce même verset : « Chouva Israël ‘ad Hachem Elokékha… » que cela ressemble à un fils du roi qui s’est éloigné du palais à une distance de 100 jours de marche. A un moment les proches du prince lui conseillèrent de revenir à la maison paternelle. Mais le prince rétorqua : « Je n’ai pas les possibilités (la distance est trop grande) ». Le roi envoie alors un message à son fils en lui disant : ‘Marche ce que tu peux d’après tes forces, et moi je viens à ta rencontre sur le reste de la distance« . Fin de l’allégorie.

C’est le sens du verset qui dit : « Israël reviens à moi… Et Je viens vers vous« . C’est-à-dire que pour le judaïsme les choses spirituelles ne vont pas en sens unique. A l’image du tennisman qui frappe de toutes ses forces la balle sur le mur qui lui revient exactement suivant la vitesse et l’angle de tir (en un mot : une religion morte). Par contre la Tora nous apprend que Hachem attend notre retour et nous aide dans notre démarche. En effet, la route peut être très ardue pour certain (par exemple, 20 ans à avoir entretenu la zizanie dans la fratrie ou avoir été cruel avec ses proches et des fois avoir fait de lourdes gaffes dans le domaine de l’éducation des chères petites têtes blondes, sans oublier notre fameux Chalom Bait…). Tout cela demande à être réparé. C’est pourquoi Hachem nous dit : « Mikael (nom d’emprunt, et que tous les Mikael qui me suivent ne s’en offusquent pas), commence ta démarche… C’est vrai que tu es loin, mais ce n’est pas grave, Je peux t’aider« . Et si Mikael prend les choses au sérieux (pas forcément de commencer à porter un complet veston et chapeau, ce qui est déjà bien, mais surtout de commencer des cours de Tora (avec un rav ou un avrekh en chair et en os par exemple au 15 de la rue Palmah au Collel du rav Asher Brakha chlita à Ra’anana) ou d’apprendre sur le livre ‘Hafets ‘Haïm sur les dangers du Lachon hara’ afin d’arrêter les embrouilles et les vexation, alors il y aura de grosses chances que Hachem vienne à notre rencontre. Comme le Rabbénou Yona de Gironde écrit dans son livre « Cha’aré Téchouva ». C’est écrit dans la Tora que Hachem aide le repenti alors qu’il n’a pas les capacités naturelles pour réaliser sa Techouva. Hachem renouvellera en lui un esprit de pureté et lui fera acquérir un haut niveau d’amour de Hachem« .

Une autre explication sur ce même Passouk « Chouva Hachem ‘ad Hachem… Chouva ‘ad Hachem » c’est qu’il mentionne par deux fois « Reviens à Hachem ». Le Hatham Sofer explique qu’il s’agit d’une double démarche. La première c’est vis-à-vis de son prochain. Faire Techouva de toutes les fautes vis-à-vis de son prochain. Une seconde Techouva c’est vis-à-vis de Hachem se repentir des fautes vis-à-vis de la Tora (la pratique du Chabbath, la prière, le Birkat Hamazon, etc.). Le ‘Hidouch de Yom Kippour c’est que les fautes vis-à-vis du Ciel sont pardonnées avec le jeûne. Seulement vis-à-vis des hommes, il faudra obtenir le pardon de son ami pour le mal fait. Sans pardon, la faute restera gravée pour toujours…

Je finirai par une anecdote rapportée par le Tsadik Rabbi Elimlekh Biderman chlita. Il y a quelques années (Eloul 2017) un avrekh écouta un cours du rav à Bené Brak dans lequel il insista sur la nécessité du repentir des fautes vis à vis de son prochain. Or notre auditeur était marié depuis plusieurs années et n’avait toujours pas d’enfants. Les paroles du rav firent leur effet. Notre homme se rappelait parfaitement que dans les petites classes (avant la Bar Mitsva) il était le « roi » de la classe. Et à pareille époque il y avait un deuxième garçon qui prétendait à sa place. Les choses ne se passèrent pas de la meilleure manière. Pendant une année entière, dura sans aucun répit une querelle entre les deux jeunes. Les années passèrent, tous les élèves de la classe grandirent et fondèrent leur famille tandis que le « roi » n’avait toujours pas d’enfant et le second n’était toujours pas marié. Durant le cours du rav Biderman notre ancien roi vivait intérieurement une grande bataille à savoir s’il devait demander le pardon à son ancien ennemi ou au contraire c’était à l’autre de demander ses excuses pour le mal fait. A peine sorti du cours que dans la rue il rencontra son ennemi juré des petites classes. Les deux échangèrent un regard qui en disait long (car on était à quelques jours de Roch Hachana) et s’approchèrent l’un de l’autre et se demandèrent le pardon. Après l’accolade de réconciliation chacun bénit son prochain pour une réussite dans la recherche de son Chidoukh et pour un Zéra chel kayama. Neuf mois passèrent et béni soit Hachem notre avrekh eut droit à son premier né : un beau garçon. Et à la sortie de l’hôpital (Mayéné haYechoua de Bené Brak) notre nouveau papa rencontra, (par pure coïncidence, n’est-ce pas ?), son ancien rival. Il l’informa qu’il venait d’avoir un fils et l’autre dira qu’il y a quelques semaines il venait de se fiancer…

A bien cogiter pour s’aider à préparer un super Yom Kippour et de mériter de toutes les bénédictions marquées dans la sainte Tora pour l’année 5785.

Chabbath Chalom et Ketiva ve’hatima tova pour tout le Clall Israël

Que Hachem nous asperge de Ses eaux purificatrices et qu’Il nous purifie de toutes nos fautes

A la semaine prochaine, si D’ le veut. 

David Gold