Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.4):
Rabbi Chim’on dit : Sois vigilant vis-à-vis de la lecture du Chéma’ et de la prière, et lorsque tu pries, ne fais pas de ta prière une contrainte fixe, mais plutôt une demande de miséricorde exprimée avec des supplications devant Hachem.
Le Gaon auteur du Chla Hakadoch (le livre Chéné Lou’hott Habéritt, sur les sujets de la prière) écrit au nom du livre Dére’h Ha-‘Haïm:
Il existe 10 choses qui peuvent favoriser la concentration dans la prière ou la perturber : La Torah ; le renouvellement ; le besoin ; le langage ; le mouvement ; la voix ; la préparation ; l’arrivée d’une personne ; le voisinage ; le temps.
La « Torah » signifie ici l’étude de la Torah.
En effet, elle favorise la concentration, car plus on s’adonne à l’étude de la Torah, en écoutant des cours de Torah ou autre, plus on se rapproche d’Hachem et on s’attache à Lui davantage. Ainsi, lorsqu’on s’apprêtera à prier, on n’aura pas de difficulté à supplier et à se concentrer davantage dans la prière.
Le « renouvellement » signifie que l’on doit innover des demandes personnelles dans certaines des bénédictions de la ‘Amida, comme dans « Chéma’ Kolénou » où l’on peut demander pour la Parnassa, ou bien dans « Réfaénou » où l’on peut demander la guérison d’une personne malade, et ainsi de suite.
Le « besoin » signifie que lorsque la personne ressent qu’elle a besoin de la miséricorde divine, elle prie avec davantage de concentration et d’attachement à Hachem. Par exemple, quelqu’un dont le fils est – ‘Hass Véchalom – malade, il est certain qu’il priera pour cela des profondeurs de son cœur. Chacun doit ressentir à quel point il est tributaire de la miséricorde divine, et ainsi, il priera avec concentration.
Le « langage » signifie que l’on doit adresser nos demandes dans la langue à laquelle on est habitué, car les prières ont toutes été instaurées selon le langage de nos maitres, qui vivaient dans les générations antérieures, et l’on peut ajouter une demande devant Hachem dans la langue à laquelle on est habitué, et que l’on comprend.
Le « mouvement » signifie le fait de bouger le corps durant la prière.
Chez certaines personnes, cela peut les empêcher de se concentrer.
Chez d’autres personnes, cela peut – au contraire – stimuler leur concentration. Tout est relatif à la nature de chacun.
La « voix » signifie que certains se stimulent davantage en priant à haute voix (pour la ‘Amida, il est interdit de le faire), et d’autres sont davantage stimulés en priant à voix basse.
La « préparation » signifie qu’il faut s’assoir un instant sans rien faire avant de prier, en méditant sur les bontés d’Hachem, et en retirant de son esprit toutes les autres pensées.
« L’arrivée d’une personne » signifie que l’arrivée de personnes sur le lieu où l’on prie pendant que l’on prie, peut perturber la concentration.
Le « voisinage » signifie que lorsqu’on prie dans un endroit sérieux, où les autres fidèles prient correctement en se concentrant dans la prière, cela nous facilite la concentration dans la prière. C’est pourquoi, il faut fixer son lieu de prière dans un endroit ordonné et sérieux, et ne pas prier en compagnie de gens qui bavardent et dédaignent l’importance de la prière. (Ainsi, les enfants que l’on amène à la synagogue, verront que l’on s’y comporte avec sainteté).
Le « temps » signifie que l’on doit prendre son temps lorsqu’on prie, et ne pas prier avec rapidité. Ainsi, on pourra se concentrer davantage.
Dans le Chou’t Or LéTsion volume 2 (page 69), on rapporte au nom du Gaon Rabbi Ben Tsion ABBA CHAOUL z.ts.l un conseil pour prier avec concentration : Lorsqu’on achève une bénédiction de la ‘Amida, on ne commence la suivante que lorsqu’on a pris un instant pour méditer sur son contenu. Ainsi, la prière aura un résultat concret, en comparaison aux premiers ‘Hassidim (du temps de la Michna) qui prenaient un moment avant de prier, et leur prière était exaucée.
Source: https://halachayomit.co.il/
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