« Chacun craindra sa mère et son père, et vous respecterez Mes Chabat, Je suis l’Eternel votre D.ieu » (Vayikra 19;3)
Nos sages déduisent de ce verset que si un père ou une mère ordonne à son enfant de transgresser un commandement de la Torah, l’enfant devra refuser (avec tact). Car même s’il est vrai que les parents nous ont donné la vie, eux aussi ont reçu l’ordre de respecter la Torah. Seul D.ieu a le pouvoir de nous garder en vie à chaque instant.
À ce sujet, le Maguid de Douvno nous rapporte la parabole suivante :
Après leurs études générales, trois amis décidèrent de se spécialiser chacun dans une branche particulière. Le premier choisit l’optique, le second la mécanique et le troisième la médecine. Après plusieurs années, ils se rencontrèrent pour faire découvrir l’un à l’autre leur invention. Le premier présenta des jumelles permettant de voir au loin. Le second présenta un véhicule révolutionnaire activé par un moteur à la place des chevaux. Enfin, le troisième présenta un remède antibiotique capable de guérir différents maux.
L’un d’entre eux prit les jumelles et aperçut la fille du roi en grand danger. Sans perdre un instant, ils montèrent dans le véhicule pour se rendre rapidement sur place. Le médecin administra à la princesse quelques gouttes de son remède et, quelque temps plus tard, elle retrouva la santé. Après quelques jours, heureux d’avoir retrouvé sa fille en vie et en bonne santé, le roi convoqua les trois amis pour leur annoncer qu’il donnait sa fille en mariage à l’un d’entre eux. Une discussion animée éclata entre les trois amis : à qui revenait l’honneur d’épouser la fille du roi ? Chacun fit valoir auprès de la princesse des arguments montrant que c’était son ingéniosité qui la sauva. En effet, sans jumelles, personne n’aurait vu son état désespéré. Sans véhicule, ils ne seraient jamais arrivés à temps. Sans le remède, leurs efforts auraient été vains. Après réflexion, la princesse fit le raisonnement suivant : « Il est vrai que les trois hommes m’ont sauvé la vie dans la passé. Pourtant, si je retombe malade, seul le médecin sera capable de me sauver. Aussi, c’est lui que j’épouserai. »
Nos Sages enseignent certes qu’il existe trois associés dans la création d’un enfant : D.ieu, le père et la mère. Mais cela concerne le passé ; pour le futur, un seul de ces trois associés est indispensable pour la vie de l’homme, Hakadoch Baroukh Hou. C’est pour cela que si un parent demande à son enfant de transgresser une loi de la Torah, il ne doit pas l’écouter. Nous ne devons obéir qu’à D.ieu, Lui dont notre existence dépend continuellement.
Nous devons toujours marcher prudemment dans les voies de D.ieu et ses Mitsvot, sans suivre aveuglément des coutumes et des traditions qui, parfois, sont contraires aux lois de la Torah.
Chabat Chalom
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