Le Sandak est la personne invitée à tenir le bébé pendant l’opération de la circoncision. C’est un très grand honneur d’être Sandak. Généralement on donne cet honneur à un grand’père ou à un Rabbin important parce qu’il est que le Sandak a une influence sur le devenir du bébé.
Dans son livre’’ Metikouth haTorah’’,l’un de mes chers petits-enfants le Rav Méir Ytzhaq Wind rappelle les règles traditionnelles concernent le Sandak. Le mot Sandak serait d’origine grecque et correspondrait au mot ‘’syndic’’ en français, ‘’celui qui assiste ou qui conseille’’ D’où vient cette notion d’assistance? D ‘après le Midrach, le premier Sandak de l’histoire serait l’Eternel lui-même.
Voyant qu’Abraham avait des difficultés à se circoncire, Il est descendu l’assister dans cette délicate opération. Le Targoum Yonathan Ben Ouziel déduit l’existence du Sandak du verset relatant la naissance et la circoncision des enfants de Makhir, fils de Menashé qui ont été tenus à leur naissance pour la circoncision, sur les genoux de Joseph, leur grand-père.
L’auteur de Darké Moshé dit que le Sandak a priorité sur le Mohel pour être appelé à l’honneur de lire dans la Torah, car le Sandak, en tenant l’enfant sur ses genoux peut être comparé à celui qui construit un autel pour l’offrande de l’encens. A ce propos le Rema ajoute que l’on offre l’honneur d’être Sandak à une personne de la famille qu’une seule fois, car le Sandak est comparable aux Cohanim qui ne sont admis à offrir l’encens qu’une seule fois dans leur vie, pour laisser aux autres Cohanim la même chance de devenir ‘’riches’’. Cette pratique est signalée dans la Guemara Yoma 26a.
Le Gaon réfute cette interprétation en disant qu’on n’a jamais vu un Cohen devenir riche pour avoir offert l’encens. Suite à de longs débats à ce sujet, nos Sages concluent qu’il ne s’agit pas de richesse matérielle, mais de la richesse spirituelle de pouvoir rayonner par sa science et par le trésor d’amour qui emplit son cœur.La tradition tient compte de cette Guemara: on n’offre l’honneur d’être Sandak qu’une seule fois à une même personne dans une même famille. Par contre, on admet qu’une personne puisse accéder à l’honneur d’être Sandak plusieurs fois dans sa vie, mais dans des familles différentes.
Avoir pour Sandak un ‘’Grand’’ dans la Torah, est un privilège très recherché par les familles, à la grande joie de ces grands Maîtres de la Torah, d’accomplir à chaque fois, cette importante Mitzva. La Tradition confère au Sandak un pouvoir particulier ce jour-là, celui de bénir les gens et de voir souvent, ses bénédictions se réaliser. D’où le spectacle touchant, de ces personnes faisant la queue devant le Sandak trônant sur la chaise haute du Prophète Elie, attendant d’accueillir avec ferveur que le Sandak leur donne sa bénédiction pour la réalisation de leur souhait.
Nous sommes à votre disposition, s’il vous manque une Sandak…..
Rav J.Ouaknin
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