21 décembre 2024

Après avoir reçu les Dix Commandements, la paracha qui suit est très riche en Mitsvot, 53 exactement.  De nombreux sujets sont énumérés, dont une bonne partie d’entre eux traite des Mitsvot civiles de Ben Adam Léh’avéro, des lois de l’homme vis-à-vis de son prochain. Telles que les lois du prêt d’argent SANS intérêts, les lois du dommage ou encore de la responsabilité de garde d’objets, etc..

Notre Paracha commence sur ces mots :«  Et voici les ordonnances… »

La conjonction « et » indique qu’il y a un lien très étroit entre cette section et la précédente qui énumère les 10 commandements et les lois de l’Autel/Mizbéa’h.

Cet enchaînement atteste qu’il n’y a pas de « domaine religieux » au sens courant du terme. En effet, la religion peut parfois se traduire que par des rites et cultes spirituels, comme le conçoit le monde occidental, qui établit une nette barrière entre l’Église et l’État. Mais pour la Torah, une telle distinction ne peut exister. Au contraire, tous les domaines de la vie s’entremêlent et le sacré va se loger dans tous les domaines civiques au même titre que dans les actes spirituels (comme nous l’avons expliqué la semaine dernière).

La Guémara (Baba Kama 30a) enseigne : « Rabbi Yéhouda a dit que celui qui aspire à être pieux qu’il accomplisse  les régies des lois civiles et des dommages (Nézikim). C’est-à-dire qu’un homme pieux doit prêter une attention particulière aux lois qui régissent les relations entre un homme et son prochain.

La première loi qu’aborde notre Paracha est celle de l’esclave juif. À première vue, il peut paraître étrange que la Torah commence l’exposé des lois civiles par les règles concernant l’esclave juif.  N’y avait-il pas des lois plus importantes que celle-ci à traiter ? Cacherout, Chabat, pureté ? Qui est cet esclave pour que la Torah lui donne tant d’importance, et s’enquiert de lui, pour lui donner cette primeur ?

Pour répondre à cette question, voyons qui est cet esclave juif.

Il s’agit  d’un homme qui a volé et n’ayant pas de quoi rembourser son vol se fait vendre par le Beth-Din pour une période maximale de six ans. Avec le salaire de sa vente, il remboursera son vol et entre-temps il sera au service d’une maison juive de premier choix, où il apprendra à se rétablir. La Torah n’a pas préconisé la prison comme solution, car celle-ci n’est pas la thérapie la plus adaptée pour ce genre de personne. Bien au contraire cette sanction ne fera qu’aggraver son état d’être et de développer le mal chez lui. En effet un jeune malfrat incarcéré avec un « C.A.P Délinquance » ressort en général avec un « Bac Pro Criminelle ». LIRE LA SUITE