Question: En été, lorsqu’on se rend à la plage (séparée) et que l’on désire consommer du pain, est-il possible de procéder à la Nétilatt Yadaïm (ablution des mains avant le repas) avec un ustensile que l’on rempli d’eau de mer?
Réponse: Dans les règles de Nétilatt Yadaïm expliquées dans la Michna et dans la Guémara, nous apprenons qu’une eau salée ou sale, au point de n’être pas consommable par un chien – c’est-à-dire que même un chien ne peut la boire – une telle eau est inapte à la Nétilatt Yadaïm. De même, une eau si amère que même un animal ou un chien ne peut la boire, est inapte à la Nétilatt Yadaïm.
Nous apprenons également dans le traité Yadaïm (chap.1 Michna 3) qu’une eau salée est inapte à la Nétilatt Yadaïm.
C’est ainsi que tranchent tous les décisionnaires, ainsi que MARAN dans le Choul’han ‘Arou’h (chap.160).
Par conséquent, la règle est claire et il est donc impossible de prendre un ustensile (une tasse) le remplir d’eau de mer et procéder à la Nétilatt Yadaïm du repas, car cette eau est considérablement salée et n’est pas buvable, même par un chien.
Une eau dessalée
Nous devons à présent débattre au sujet d’une « eau dessalée », c’est-à-dire, de l’eau de mer qui a passé un processus de nettoyage au point de devenir potable.
Est-il possible d’utiliser une telle eau pour la Nétilatt Yadaïm ou pas?
En effet, de notre époque en Erets Israël, une grande quantité d’eau qui coule dans les robinets est en réalité de l’eau de mer qui a passé un processus de « dessalage » qui la rend potable.
Une eau utilisée pour un travail
Avant tout, nous devons préciser qu’une « eau qui a été utilisée pour réaliser un travail », comme l’eau dans laquelle on a trempé la pâte afin de la ramollir, ou bien l’eau avec laquelle on a laver la vaisselle ou autre, une telle eau est inapte pour la Nétilatt Yadaïm, même si elle est parfaitement propre, comme le tranche MARAN dans le Choul’han ‘Arou’h (ibid. 3)
Par conséquent, l’eau que l’on a utilisée pour laver la vaisselle, même si elle est encore propre et que l’on peut la boire, malgré tout, cette eau est inapte pour la Nétilatt Yadaïm, car elle a été utilisée pour réaliser un travail.
Or, si nous considérons que le statut d’une eau salée est le même que celui d’une eau utilisée pour un travail, l’eau de mer n’a donc aucune solution pour être utilisable pour la Nétilatt Yadaïm, même si on la filtre au point de la rendre potable, il sera toujours impossible de l’utiliser pour la Nétilatt Yadaïm du repas.
Cependant, il existe en réalité une différence entre une eau devenue inapte à la Nétilatt Yadaïm parce qu’elle a été utilisée pour un travail et une eau rendue inapte à la Nétilatt Yadaïm à cause de son goût salé.
En effet, lorsqu’il s’agit d’une eau rendue inapte à la Nétilatt Yadaïm uniquement à cause de son goût salé, il est possible de la rendre utilisable même pour la Nétilatt Yadaïm du repas en la filtrant comme on le fait aujourd’hui, car après ce processus elle devient bonne et potable, et cela n’est pas comparable à une eau utilisée pour un travail, qui n’a absolument pas de solution et qui reste interdite à la Nétilatt Yadaïm même si on la filtre plusieurs fois.
Une eau recyclée
Concernant l’eau usagée qui a subit un processus de recyclage, c’est-à-dire, l’eau provenant véritablement de l’égout que l’on a minutieusement nettoyée au point de la rendre potable pour les animaux, ou bien pour l’arrosage des champs et des jardins à proximité des plages, comme on le fait de nos jours, selon la règle une telle eau est inapte pour la Nétilatt Yadaïm, car la raison essentielle à cette exclusion n’est pas le salage ou la saleté de cette eau, mais uniquement le fait qu’elle a été utilisée pour réaliser un travail, et le recyclage de cette eau ne lui enlève en rien ce statut.
En définitif, il s’agit de la même eau utilisée pour un travail, pour laver la vaisselle ou autre. Conformément aux conditions citées sur ce point dans le livre Chou’t Otserott Yossef (chap.7, page 34, où il cite les propos du Gaon Rabbi Chémouel WOZNER z.ts.l selon qui, s’il on a introduit cette eau recyclée sous la terre, comme une sorte d’eau sous-terraine, dans ce cas l’eau a pris une nouvelle apparence et elle devient utilisable pour la Nétilatt Yadaïm.).
Conclusion: L’eau de mer est inapte pour la Nétilatt Yadaïm.
Une eau de mer que l’on a dessalée est valable pour la Nétilatt Yadaïm.
Dans la prochaine Halacha, nous expliquerons – avec l’aide d’Hachem – la manière avec laquelle il est possible de purifier les mains même avec de l’eau de mer.
Source : http://halachayomit.co.il/fr
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