Cette semaine je vous rapporterai un récit que je viens d’entendre d’un cours-audio donné par le Rav Yitzhak Fanger Chlita. Cet homme est connu en Erets Israël et jusqu’en Amérique comme un grand conférencier formidable. Le Rav donne tous les matins en Terre Sainte un cours très intéressant transmis sur les ondes de radio Ko Haï -93fm- de 9 heures à 9h30. Il a à son actif des milliers de cours audio-visuels de haut niveau et toujours très intéressants. Il est possible qu’une partie soit disponible en anglais… A conseiller vivement à tous mes lecteurs… Peut-être qu’il existe déjà une version traduite en français…. Ce Rav conférencier en Israël a entendu ce récit lors d’un récent voyage qu’il a effectué aux USA. Il rapporte qu’il a rencontré un homme investi dans la communauté juive américaine et lui raconta :” Cette véritable histoire remonte à près de trente années. Il s’agit d’une dame de la communauté, Madame Claire Cheiner Aléa Chalom. Cette dame ne s’est jamais mariée. Les années passèrent, trente ans, quarante ans et jusqu’à cinquante ans, elle restait seule. Elle décida alors d’adopter un enfant de la communauté. Seulement elle voulait faire cette Mitsva d’adoption avec un enfant particulier. Elle était prête à adopter un enfant avec des problèmes génétiques. Dans le même temps, une famille Hassidique de la ville mis au monde un bébé avec beaucoup de complications (Lo Alénou). C’était un enfant autiste, que D.ieu nous en préserve, et avec d’autres problèmes. Or, à la naissance de l’enfant, la famille d’origine se rendit compte de l’immense difficulté pour s’en occuper, certainement qu’ils avaient déjà une grande famille, ils pensèrent donc qu’ils n’avaient pas les forces physiques et mentales pour l’élever .Au même moment les services sociaux de l’hôpital ont été contactés par cette Madame Claire Cheiner à la recherche d’un enfant à problème. Le service se tourna vers les parents éprouvés afin de leurs soumettre la possibilité de l’adoption. Les parents se concertèrent et au final acceptèrent de se séparer de leur enfant. Et ce petit enfant fut conduit dans la maison de Claire. Cette dernière deviendra une vraie maman pour cet enfant. Elle fera tout pour lui : l’amènera dans les différents centres de soins, puis s’occupera de l’alimenter, l’habiller dans ses premières années. Comme elle connaissait l’existence de sa véritable famille, qui faisait partie d’une communauté Hassidique de la ville, elle décida de l’éduquer comme un vrai enfant Hassidique avec les papillotes, les habits traditionnels etc.. Cette dame prit son fils adoptif, en chaise roulante dans tous les jardins environnants. On pouvait la voir faire tous ces efforts pour lui donner la meilleure éducation. Elle ne lésina pas ses efforts, ses forces et son argent. Avec le temps, les parents biologiques regardaient attentivement la manière dont Claire agissait avec leur fils. Le père et la mère, commencèrent à réfléchir et à envisager la situation sous un autre angle. Ils l’a voyaient déambuler dans les rues du quartier avec leur fils, sur chaise roulante, sans avoir aucunement peur du quand dira-t-on du voisinage. Le père déclara : “C’est notre fils ! Pourquoi devrait-on avoir honte de notre enfant ? Cette femme n’a pas honte, alors que nous sommes ses vrais parents, pourquoi ne sommes-nous pas capable de l’éduquer comme elle le fait si bien ?” Ces différentes pensées traversèrent l’esprit des vrais parents et finalement ils prirent contact avec Claire et lui exposèrent l’idée qu’ils reprennent leur fils. La valeureuse femme accepta la proposition. L’enfant âgé alors de 7 ans fut conduit chez ses parents. Le premier Shabbat arriva, le père qui appartient à une cours Hassidique décide de faire un grand coup pour l’occasion. Dans sa communauté la prière commence à 9h30. Il prit son fils avec chaise roulante et sur le coup de 10 heures alors que la synagogue était bondée. Il fit une entrée remarquée dans l’enceinte du lieu de prière… Le cœur du père battait très fort lorsqu’il pénétra dans la grande salle. Il se fraya un chemin jusqu’à sa place habituelle, dans les premiers bancs. Il le fit d’une manière des plus ostensibles afin que tout le monde voie qu’il était avec son fils « nouveau » et tellement particulier. Notre père avait dépassé sa honte originelle et agissait comme un père de famille responsable. Dorénavant il s’occupa d’élever son fils dans la tradition Hassidique. Seulement les desseins du Créateur du monde sont insondables, et le jeune fils rendra son âme pure puisqu’elle n’avait pas fauté à l’âge de 16 ans. Une dizaine d’années plus tard, Claire Cheiner décéda, elle avait environ 70 ans… Lors de son enterrement c’est le père de la famille qui prit la parole pour faire les oraisons funéraires. Il dit :” Madame Cheiner, je vous dois beaucoup. Sachez que lorsque vous monterez au Ciel dans le Gan Eden, vous vous retrouverez devant des centaines d’enfants qui proclameront que vous êtes leur mère ! Ce n’est pas seulement mon fils qui va vous accueillir, car vous vous en étiez occupé comme une mère, mais toute cette ribambelle d’enfants. La raison est qu’après que j’ai repris mon enfant, je l’ai amené à la synagogue et il a participé à toutes les activités de son âge. La semaine qui suivit j’ai reçu alors deux appels téléphoniques d’amis qui me dirent que ma démarche leur avait changé leur manière de voir l’éducation de leur propre enfant qui était aussi particulier. Ils me dirent que dorénavant ils ne s’occuperaient plus du regard de l’autre, ni du quand dira-t-on… Le temps passa et pour mon fils j’ai créé une structure d’éducation propre à ses besoins dans la plus stricte des exigences de la Hala ‘ha, Loi juive. C’était au départ une toute petite structure, aujourd’hui c’est une école spécialisée qui a reçu dans ses classes des centaines d’enfants (Lo Alénou, Léaf Ehad). Je pense que toute cette réalisation je te l’a dois, Madame Cheiner. Donc tous ces enfants sont les vôtres, grâce à votre générosité et votre esprit indépendant. Vous les avez réhabilités auprès des parents et desfamillesaffectés et vous leur avez donné le courage d’endosser entièrement la responsabilité de leur éducation“.
Fin de cette histoire véridique. C’est à l’exemple de ces olives concassées finement qui donnent une huile pure. La difficulté au départ est grande. L’abnégation nécessaire pour s’occuper d’un enfant qui n’est pas le sien ainsi que le regard de l’autre est immense. Mais au final, il y aura beaucoup de lumière qui jaillira des enfants qui grandiront et s’épanouiront dans un cadre familial compréhensif, avec des parents qui reprennent courage.
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