23 novembre 2024

Questions-Réponses sur le compte du Omer

Si l’on ne comprend pas l’hébreu, doit-on faire le compte dans sa langue ?

La Mitsva de la Séfira peut et doit s’effectuer dans une langue que l’on comprend. La bénédiction se fait en hébreu et le compte dans sa langue. Une personne qui ne comprend pas l’hébreu ne doit pas compter dans cette langue car elle ne s’acquitte pas de son obligation. Elle devra recompter dans la langue qu’elle comprend, mais sans répéter la bénédiction. (‘Hazone Ovadia, Yom Tov p. 232)

Peut-on compter le Ômère avant de prier Arvit ?

Comme l’a fixé le Choul’hane Arou’h (Chap. 489 §1), a priori [לכתחלה], la Séfirat Haômère doit être faite dès la sortie des étoiles [צאת הכוכבים]. De ce fait, une personne qui prie Arvit plus tard dans la soirée comptera seule dès la sortie des étoiles [צאת הכוכבים]. (Or Lé Tsion Tome 3 p. 175)

Comment répondre à une personne qui nous demande après le coucher du soleil [שקיעת החמה] quel est le jour du Ômère, avant que nous-mêmes ayons compté ?

Nous lui répondrons : « hier nous étions tel jour du Ômère ». Car si nous lui répondions « aujourd’hui nous sommes tel jour du Ômère », dans n’importe quelle langue, il nous serait ensuite défendu de compter avec la bénédiction cette nuit-là. En effet, une personne qui compte, même sans bénédiction, s’acquitte de la mitsva.

Néanmoins, si nous lui répondons en lui donnant simplement le chiffre, sans préciser : « aujourd’hui nous sommes… », nous pourrons compter le soir avec la bénédiction. (Yalkout Yossef, Moadim p. 425)

Est-il permis de commencer à manger avant d’avoir compté le Ômère ?

Une demi-heure avant le coucher du soleil [שקיעת החמה], il est défendu de commencer un repas composé de l’une des cinq sortes de céréales (pain, pâtes, viennoiseries, couscous, etc.) d’une quantité égale ou supérieure à 60 gr. [כביצה], avant d’avoir compté le Ômère, même si l’on a déjà prié Min’ha.

Cependant, si l’on a commencé son repas de façon permise, c’est-à-dire avant la demi-heure qui précède le coucher du soleil [שקיעת החמה], on n’est pas obligé de s’interrompre pour compter, et on pourra compter à la fin de son repas.

Dans le cas contraire, si l’on a commencé après la demi-heure qui précède le coucher du soleil [שקיעת החמה], on devra s’interrompre pour compter, puis on pourra poursuivre son repas.

Toutefois, le Rav Ovadia Yossef explique qu’il n’est pas difficile de s’interrompre pendant le repas, aussi il est recommandé de s’interrompre même si l’on a commencé son repas de façon permise. (‘Hazone Ovadia, Yom Tov p. 246)

Avant le compte, il est permis de manger une quantité inférieure à 60 gr. des cinq sortes de céréales, ou encore des fruits ou des boissons même en quantité plus importante. (Yalkout Yossef, Moadim p. 327 ; ‘Hazone Ovadia, Yom Tov p. 245)

Selon le Or Lé Tsion (Tome 3 p. 175), comme le Choul’hane Arou’h (Chap. 489 §1) tranche qu’a priori [לכתחלה], il faut compter le Ômère dès la sortie des étoiles [צאת הכוכבים], une personne qui a commencé son repas même de façon permise devra s’interrompre pour compter, puis pourra reprendre son repas.

Est-il obligatoire d’accomplir la Mitsva de la Séfirat Haômère debout ?

Le Choul’hane Arou’h (simane 489;1) tranche que le compte du Ômère doit s’effectuer debout. Le Béer Hétev explique que nous l’apprenons du verset : « שִׁבְעָה שָֽׁבֻעֹת תִּסְפָּר לָךְ מֵֽהָחֵל חֶרְמֵשׁ בַּקָּמָה תָּחֵל לִסְפֹּר שִׁבְעָה שָֽׁבֻעֽוֹת / Sept semaines tu compteras pour toi, à partir du moment où la faucille commence à être utilisée pour la récolte sur pied, tu commenceras à compter sept semaines./ » (Devarim 16;9).

En effet, nos sages commentent qu’il ne faut pas seulement lire « בַּקָּמָה/sur pied », mais aussi : « בְּקוׄמָה », qui signifie debout. Cependant, une personne qui aurait compté assise se sera acquittée de la Mitsva. De même, une personne âgée ou malade, pour qui il est difficile de se lever, pourra compter assise a priori [לכתחלה]. (Yalkout Yossef Moadim p. 418)

Doit-on craindre d’être acquitté par le compte de l’officiant ?

Il existe une controverse entre les décisionnaires à savoir si « מצות צריכות כוונה », c’est-à-dire si l’accomplissement d’une Mitsva nécessite l’intention de le faire.

Pour ceux qui considèrent qu’une intention n’est pas nécessaire, le fait d’entendre l’officiant ou tout autre homme réciter la bénédiction et le compte du Ômère acquitte la personne, même si elle ne l’a pas stipulé. En conséquence de cet avis, cette personne ne pourra plus compter avec la bénédiction ce même soir. Cependant, le Choul’hane Arou’h (Chap. 60 §4) tranche que l’accomplissement d’une Mitsva nécessite une intention. Malgré tout, de crainte de réciter une bénédiction en vain [selon l’avis disant qu’il ne faut pas d’intention], il sera bon de dire explicitement le premier jour de la Séfirat Haômère la formule suivante : « אני מכוין שבכל לילה מן הלילות של ספירת העומר בשנה זו, שלא לצאת ידי חובת הברכה והספירה של העומר בשמיעתי אותם מפי השליח צבור, או אדם אחר, אלא רק כשאברך ואספור העומר בעצמי/Tous les soirs de la Séfirat Haômère de cette année, j’ai l’intention de ne pas m’acquitter de mon obligation de la bénédiction du Ômère en écoutant celle que récite l’officiant ou toute autre personne, mais uniquement lorsque je la prononcerai et compterai moi-même. » (‘Hazone Ovadia, Yom Tov p. 230)

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