Est-il permis d’écouter de la musique pendant la période du Ômère ?
Il faut tout d’abord préciser que le fait d’écouter de la musique pendant toute l’année est déjà une permission accordée. En effet, depuis que le Beth-Hamikdache a été détruit, il n’est pas permis d’après la stricte loi d’écouter de la musique. Cependant, nos sages ont accordé une permission en tant que thérapie, pour l’équilibre de l’homme, et ont autorisé à écouter de la musique à travers un lecteur disque, MP3, etc. Il est inutile de préciser que cette permission ne concerne que la musique Kodech. Néanmoins, durant la période du Ômère et jusqu’au 33ème jour, nous avons coutume de ne pas écouter de musique en souvenir de la disparition des 24000 élèves de Rabbi Akiva qui eut lieu pendant cette période. Par contre, il sera permis d’écouter et de chanter des chants de louanges à Hachem à cappella, sans accompagnement instrumental. (‘Hazone Ovadia, Yom Tov p. 258)
Quel type de fête est-il permis d’accompagner de musique pendant la période du Ômère ?
Une fête de Mitsva telle qu’une brit-mila, pidyone habène, siyoum massékhète, ou bar-mitsva [pour un enfant qui atteint l’âge de 13 ans pendant cette période] pourra être accompagnée de musique sainte. En effet, pour toute joie de Mitsva, il y aura lieu d’être plus souple. (Yé’havé Daat Tome 6 Chap. 34 ; Or Lé Tsion Tome 3 p. 183)
Il est inutile de préciser qu’il s’agit de chants Kodech et de danses conformes à la Halakha, c’est-à-dire des danses séparées par une mé’hitsa/cloison entre hommes et femmes. Il faut prendre garde à ce que ces fêtes de Mitsva ne se transforment pas en joie frivole. On observera donc avec soin les règles de Tsniout et de séparation entre les hommes et les femmes.
En effet, l’essentiel d’une fête de Mitsva [mariage, Bar-Mitsva, Brit-Mila…], c’est qu’elle soit organisée dans la Kédoucha/sainteté, c’est-à-dire avec une séparation complète entre les hommes et les femmes. Si cette séparation n’est pas respectée, il n’y aura pas de Mitsva de participer à un tel événement, car Hachem ne se réjouit pas de telles réunions.
Il sera bon que chaque personne animée de la crainte divine s’applique à éviter tout écart et à préparer ces fêtes dans la pureté et la sainteté et ainsi, Hachem se joindra à sa joie. Heureux celui qui agira ainsi car, comme il est dit dans les Pirkeï Avot (5;18) : « Quiconque apporte du mérite aux autres sera éloigné de la faute… et le mérite des autres dépend de lui ».
Est-il permis de se marier ou de fiancer pendant cette période ?
Le Choul’hane Arou’h (chap. 493 §1) écrit que nous avons coutume de ne pas faire de mariage depuis Pessa’h jusqu’au 34ème jour du Ômère, en souvenir de la disparition des 24000 élèves de Rabbi Akiva qui eut lieu pendant cette période. (‘Hazone Ovadia, Yom Tov 253)
Cependant, dans un cas de force majeure, il sera permis de se marier pendant cette période. Bien entendu, il faudra l’accord d’une autorité rabbinique. (‘Hazone Ovadia, Yom Tov 257) Par contre, il est permis d’organiser des fiançailles, mais sans musique. (‘Hazone Ovadia, Yom Tov 258)
Existe-t-il une coutume de ne pas travailler pendant la période du Ômère ?
Le Choul’hane Arou’h (chap. 493 §4) écrit que les soirs de la Séfirat Haômère, les femmes ont pour coutume de ne faire aucun travail pendant la demi-heure qui suit le coucher du soleil. Le Michna Beroura (§18) inclut aussi les hommes dans cette coutume. Les travaux en question sont ceux tels que la couture, le tricotage, la broderie.
Il existe deux raisons à cela :
Le Tour (simane 393) explique que c’est en souvenir des 24000 élèves de Rabbi Akiva dont l’enterrement avait lieu chaque soir de cette période. Or une loi stipule que lorsqu’un grand Rav décède, il nous est interdit de travailler pour pouvoir participer à son enterrement. Si on s’arrêtait à cette seule explication, à partir du 34ème jour, on pourrait travailler le soir.
Mais une seconde raison est mentionnée : il est écrit dans la Torah :
« Vous compterez pour vous, du lendemain du Chabat, du jour où vous apporterez le Ômère de l’offrande balancée, sept Chabatot [semaines] complètes. ». Le terme ”Chabat” fait allusion à une idée de cessation. Ainsi, jusqu’au moment de la Séfira/compte, à l’heure de la sortie des étoiles, on devra cesser toute activité. (Or Lé Tsion Tome 3 p. 186) Il ne faudra pas réprimander une personne qui travaillerait pendant la demi-heure qui suit le coucher du soleil, car ce n’est pas une obligation mais uniquement une coutume. Dans tous les cas, une personne pour laquelle ces travaux sont sa source de revenus n’aura pas besoin d’être stricte à ce sujet. (‘Hazone Ovadia, Yom Tov p. 271)
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