La Kétorète est reconnue comme une ségoula, une action qui entraîne une délivrance. Dans diverses circonstances, elle a constitué une influence bénéfique pour sauver de dures épreuves. Cette réputation bénéfique vient notamment du fait que ce texte renferme l’un des secrets de la vie donné directement à Moché Rabbénou.
En effet, la Guémara (Chabat 89a) rapporte que lorsque Moché Rabénou monta au Ciel pour recevoir la Torah, chacun des anges lui transmit quelque chose, comme il est dit dans les Téhilim (68;19) : « Tu es monté dans les hauteurs, tu as pris un prisonnier [la Torah], tu as reçu des dons parmi les hommes». La Guémara ajoute : « Même l’ange de la mort lui transmit quelque chose, comme il est dit (Bamidbar 17;12): « Il déposa la Kétorète et fit propitiation sur le peuple ». En effet, si l’ange n’avait pas transmis le secret de la Kétorète à Moché, comment aurait-il pu le savoir ?
C’est la raison pour laquelle nos Sages ont beaucoup insisté sur l’importance de cette lecture : « quiconque la récite chaque jour sera préservé de tout danger et sera animé d’un esprit pur ; il méritera aussi santé, parnassa et réussite… »
Bien évidement, outre la récitation du texte de la Kétorète, il faudra aussi la comprendre, comme nous l’enseigne le Michna Beroura (§ 48;1), puisque réciter ou étudier la Kétorète équivaut à l’offrir. La Guémara (Mena’hot 110a) enseigne en effet : « Quiconque étudie le passage concernant le sacrifice Ola, c’est comme s’il avait apporté un sacrifice Ola… »
C’est pour cela que le Beth Yossef (§133) rapporte au nom du ”Maari Abouav” qu’il faut faire très attention de lire la Kétorète dans le texte du Sidour avec grande concentration, et non par cœur afin de ne pas oublier de mots.
Puisque la récitation équivaut à l’action, l’oubli d’un ingrédient pendant la lecture pourrait avoir les mêmes conséquences que lors de sa consumation, comme on le dit dans le passage concernant la Kétorète : « et s’il omet l’un de tous les composants, il est passible de mort. »
Rav Eli’ézer Papo enseigne (‘Hessed Laalafim §48;1): « Heureux l’homme qui s’applique et s’efforce de faire du Na’hat Roua’h au Tout-Puissant en récitant la Kétorète avec ferveur dans un sidour, mot à mot, lettre par lettre ». Le Gaon Rabbi ‘Haim Falagi (Kaf Ha’haïm §17;18) fait remarquer que la Kétorète prononcée en regardant attentivement chaque lettre sera plus fructueuse.
Outre le fait que la Kétorète fasse partie intégrante de la Téfila du matin et de l’après-midi, elle est connue pour son influence bénéfique dans diverses circonstances. Il est enseigné que celui qui prend soin de réciter la Kétorète trois fois par jour, deux fois à Cha’harit et une fois à Min’ha, bénéficiera des avantages suivants que la Kétorète procure :
- elle annule les fléaux, les épidémies et les mauvais décrets et préserve de l’asservissement des nations
- elle annule les effets de la sorcellerie, les mauvaises pensées et les mauvaises influences
- elle nous permet d’acquérir le olam hazé (ce monde) et le olam haba (le monde futur)
- elle éloigne la mort et guérit les malades
- elle permet de s’enrichir (parnassa)
- elle fait expiation sur la faute du lachone hara
OVDHM est heureux de vous offrir ce fascicule, afin de pouvoir réciter la Kétorète avec ferveur et compréhension, et d’y obtenir tous ses bienfaits. Puisse cette étude, béezrat Hachem, nous permettre de nous renforcer dans notre Avodat Hachem, nous apporter toutes les yéchouot et nous délivrer de toutes nos épreuves. Grâce à notre compréhension de la Kétorète, puissions-nous être prêts et mériter d’accomplir ces Mitsvot grâce à la venue du Machia’h et la construction du Beth Hamikdache bimhéra béyameinou AMEN
Extrait de l’ouvrage « Kétorète, essence et sens de l’encens » disponible intégralement en téléchargement libre
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