Une bouche saine, ce n’est pas seulement se brosser les dents régulièrement et comme il faut. L’aspect spirituel de l’hygiène buccale est plus important : il s’agit d’un discours sain. Rien ne contamine la bouche d’une personne comme les insultes et autres malédictions. Le Pélé Yoets écrit que les malédictions causent d’énormes dégâts, non seulement pour les gens qui sont maudits mais aussi pour la personne qui maudit. Bien que personne ne ressorte indemne d’une malédiction, celui qui maudit est celui qui souffre le plus. Il souffrira particulièrement s’il maudit en série. Même s’il ne maudit pas régulièrement – même s’il ne maudit qu’occasionnellement et que ses malédictions sont apparemment justifiées – il cherche les ennuis. Le Pélé Yoets apporte la preuve du roi David : toutes les malédictions que le roi David a proférées contre Yoav ont fini par se concrétiser dans sa propre progéniture.
La personne doit faire preuve d’une extrême prudence et faire attention à son discours, car les malédictions provoquent des malheurs que l’on s’inflige à soi-même. Les malédictions sont tel le donjon profond des ténèbres, et tous ceux qui leur sont liés en souffrent. Ceux qui maudissent seront tenus responsables de toutes les souffrances qu’ils ont causées aux autres. Le meilleur conseil à suivre est de choisir le chemin des magnanimes et de bénir les autres. Transformer chaque malédiction en bénédiction !
Les parents, en particulier les mères, doivent faire très attention à garder une langue propre et à parler d’une manière positive, sans jamais maudire leurs enfants dans un accès de colère, D.ieu nous en préserve. Si ces malédictions se concrétisent sur les enfants, que D.ieu le garde, le parent souffrira au centuple. Par conséquent ici, la maitrise de soi est le mot d’ordre.
Un parent devrait se rendre compte de la gravité d’une malédiction ou d’une autre parole négative, et s’entrainer à se retenir. La bouche des parents devrait prononcer des bénédictions, pas des malédictions. Et si un parent ne peut pas se retenir, il ou elle devrait dire : « Que le nom d’Amalek soit effacé » ou quelque chose comme ça. La retenue donne au parent le temps de retrouver son sang-froid, il peut alors dire une bénédiction à la place de la malédiction instinctive, incontrôlée, déclenchée par la colère et.
Ne maudissez jamais vos enfants ou votre conjoint, car un tel acte est tout simplement catastrophique. Aussi, comme nous l’avons déjà dit, ne poussez personne – ici, votre conjoint ou vos enfants – à un stade d’exaspération émotionnelle qui fait qu’il/elle finit par maudire. Ne maudissez aucun être humain sur cette terre, car cela ne fait qu’accélérer et invoquer des jugements sévères. Il est clair que l’on ne devrait jamais irriter ses parents, car cela pourrait les amener à maudire ; malheur aux fils et aux filles qui poussent leurs parents jusque-là.
Le roi Salomon dit : « Le fils sage réjouit le père » (Proverbes 10: 1). Les fils et les filles devraient faire de leur mieux pour apporter de la joie à leurs parents ; alors, ils bénéficieront non seulement des bénédictions de leurs parents, mais aussi des bénédictions d’Hachem. Ceux qui apportent la joie à leurs parents gagnent des récompenses, mesure pour mesure : ils finissent par tirer de la joie de leurs propres enfants.
Quand je donne des cours dans les prisons, je demande aux détenus : « Qui a été condamné pour avoir transgressé le Chabat ou pour ne pas avoir mis ses tefillin ? » Ils me regardent comme si j’étais fou et me demandent de quoi je parle. Personne n’a été envoyé en prison pour ça, me disent-ils. Alors je lâche la bombe : « Vérifiez vous-mêmes et vous verrez que vous êtes ici pour avoir transgressé les mitsvotes entre l’homme et son prochain – la violence, le vol, l’abus dans la famille… Vous vous retrouvez derrière les barreaux pour des crimes contre vos semblables. » Nous apprenons en conséquence que les gens souffrent à cause de la souffrance qu’ils causent aux autres.
Même en prison, si un détenu a des problèmes dans ses relations avec d’autres détenus, il est envoyé à l’isolement, complètement séparé de tous les autres. Il ne peut pas s’entendre avec les autres ; ils ne l’aiment pas, l’agacent et le dénoncent. D’un autre côté, le détenu qui fait des efforts pour s’entendre avec les autres – à la fois avec ses codétenus et avec les gardiens de prison – y gagne. Les gens lui rendent volontairement des services, le bénissent et se réjouissent en sa présence. Une personne comme cela est heureuse, parce qu’elle rend les autres heureux, et elle a à peine le sentiment d’être en prison parce qu’elle s’enveloppe d’énergie positive, encourageant les autres et leur remontant le moral.
Son incarcération se passe relativement bien et il est aussi heureux qu’on puisse l’être dans sa situation. C’est ce que je dis toujours : regardez bien ce pour quoi vous payez un prix si élevé. Toutes vos souffrances et toutes les souffrances du monde, sont dues à des violations des lois de la Torah entre l’homme et son prochain. Du coup, rectifiez maintenant la raison qui vous a mis en prison en premier lieu. Traitez le problème de la racine et identifiez ce que vous avez fait pour nuire à votre prochain. Maintenant, soyez un être humain – traitez les autres avec respect, avec miséricorde et avec encouragement. Cela vous donnera déjà un sentiment de liberté.
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