Le mot « Bamidbar/במדבר » peut se lire en deux mots: « Bam dabeir בם דבר /» qui signifie “d’eux vous devrez parler”.
La Guémara (Yoma 19b) commente les mots : «védibarta bam » par : tu parleras de Torah et non pas de paroles vaines, inutiles. Les lettres du mot : renvoient à la première lettre du premier mot de la Torah écrite (בם) Bam Béréchit בְרֵּאשִית et du ,premier mot de la Torah orale Michna Bérahotמאימתי . Dans nos discussions, le mot Bamidbar vient nous demander de parler de Torah, qui est composée d’une partie écrite et orale, en faisant le vide autour de nous à l’image d’un désert. Aux Délices de la Torah
« Les enfants d’Israël camperont, chacun dans son camp et chacun sous sa bannière, selon leurs légions » (1,52)
Selon l’Alter de Kelm, les déplacements des juifs dans le désert nous enseignent l’importance de maintenir de l’ordre dans notre vie. Il compare cela à un collier de perles. Les perles ont beaucoup plus de valeur que le collier lui-même, mais sans sa présence elles se détacheraient et seraient perdues. De même, l’ordre protège des pertes dans l’accomplissement des Mitsvot : nous avons un lieu et un moment désignés pour prier, pour étudier la Torah. A Pessah, moment de liberté suite à la sortie d’Egypte, on a un séder, un ordre que nous devons suivre scrupuleusement. L’ordre, la discipline, représente ce que nous devons véritablement faire. Le laisser- faire représente ce que nos humeurs, nos envies du moment décident de faire pour nous. Pour être sûr d’être pleinement soi-même, il faut étres organiser (avoir un ordre) comme ce collier, durant notre vie, afin d’y mettre un maximum ‘’de perles’, nos belles actions. Aux délices de la Torah
« La Tente d’Assignation (Ohel Moèd), le camp des Lévihim, voyagera au centre du camp » (2,17)
Le Ohel Moèd contenait le Aron, avec les Tables de la Loi, et il était au centre du camp. Cela symbolise le fait que la Torah doit toujours être placée au centre de notre vie. Le Hafets Haïm compare la Torah au coeur, qui envoie le sang dans tout le corps. De même, la Torah fournit le sang spirituel, la force vitale, à toute la nation juive. Le Rav Yitshak Hutner enseigne que le plus grand bienfait que l’on peut apporter aux juifs, c’est de s’asseoir et d’apprendre la Torah. En effet, en étudiant la Torah, nous devenons une partie du coeur du peuple juif, et nous fournissons alors de la vie spirituelle pour tout le monde.
«Ils prendront tous les ustensiles du service avec lesquels ils accompliront le service dans le Sanctuaire. » (4,12)
Le Or HaHaïm Haquadoch commente : J’ai lu dans les écrits de maîtres d’Israël que la bouche des étudiants de la Torah a le statut d’ustensile avec lequel on accomplit le service du Sanctuaire. Car il n’est pas de plus grande sainteté que celle de la Torah. Telle est la raison pour laquelle, au milieu de l’étude, il est interdit de s’interrompre pour émettre des paroles qui ne relèvent pas de celle-ci, même si, émanant d’une personne qui n’est pas en train d’étudier, ces propos ne seraient pas prohibés. (Talelei Oroth)
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