«Les frères de Yossef descendirent à dix pour acheter du blé en Egypte» (42,3)
Selon Rachi : le texte ne dit pas : « les fils de Yaakov », mais : « les frères de Yossef », pour souligner qu’ils s’en voulaient de l’avoir vendu et qu’ils avaient pris la résolution de se comporter fraternellement avec lui et de procéder à son rachat quelque pût en être le coût.
Les égyptiens étaient des descendants de Ham, ce qui implique qu’ils étaient très foncés de peau. De leur côté, Yossef et ses frères avaient une peau claire, et il était facile de dire qu’ils étaient frères. D’ailleurs, c’est pour cela qu’il les accusa immédiatement d’espionnage, afin qu’on ne les associe pas facilement à lui. (Sifté Cohen)
« Que le D.ieu tout-puissant vous donne de la compassion.» (Béréchit 43, 14)
A priori, il aurait été plus logique de dire : « Que le D.ieu toutpuissant vous prenne en compassion. »
Rabbi Moché Yé’hiel d’Ojrov zatsal explique que celui qui désire que le Ciel ait pitié de lui doit, tout d’abord, se conduire lui-même de la sorte à l’égard de son prochain, en vertu du principe énoncé par nos Sages : « Quiconque a pitié des gens, le Ciel le prend en pitié. » (Chabbat 151a)
Ainsi, Yaakov souhaita à ses fils de recevoir de l’Eternel la vertu de la compassion, afin qu’ils puissent l’utiliser en faveur d’autrui, puis, conséquemment, jouir eux-mêmes de cette disposition favorable de la part du Créateur.
« Or, ils venaient de quitter la ville, ils en étaient à peu de distance, lorsque Yossef dit à l’intendant de sa maison : “Va, cours après ces hommes (…).” » (Béréchit 44, 4)
La formulation de ce verset semble souligner que, du fait que les frères de Yossef ne s’étaient pas encore trop éloignés, il a demandé à son intendant de les poursuivre. Quel rapport entre ces deux faits ?
Rabbi ‘Haïm Vital explique que la téfilat hadérekh a pour but de nous assurer la protection lors d’un voyage ; mais, nous ne la prononçons qu’après nous être éloignés d’au moins une parsa (environ 4 kilomètres) de la ville. Yossef, conscient qu’ils réciteraient cette prière en route, ordonna qu’on les poursuive avant qu’ils ne s’éloignent trop, c’est-à-dire avant qu’ils ne la prononcent.
Certains expliquent que Yossef ordonna qu’on remplisse leurs sacs de vivres « autant qu’ils en peuvent contenir », justement pour leur alourdir la charge et les empêcher d’avancer vite, ce qui lui permettrait de les poursuivre et de les rattraper plus facilement.
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